mardi 13 mars 2007

La SNCF se moque de nous

Bonjour à tous, voici le quotidien d'un usager des transports en commun en val de Durance.

6 h. 15, nous sommes mardi 13 Mars, il fait un peu frais ce matin lorsque je démarre ma voiture de mon domicile à Forcalquier, il semblerait que cet hiver trés doux fasse un petit retour vers les gelées printanières. Dans ce petit matin pâle, le temps est clair, le jour est levé, mais pas encore le soleil, je profite du paysage durant le court trajet de Forcalquier à la gare de La Brillanne.
6 h. 35, me voilà sur le parking quasiment désert de cette gare. Je prend tranquillement mon billet pour Aix A/R et en profite pour prendre celui de demain (Aix - Valence) puisqu'il n'y a personne. Je remarque encore une fois le temps qu'il faut à l'employé de la gare pour me délivrer ces billets qui pourtant sont trés courants. Je précise que sa connaissance de la machine n'est pas en cause car il s'agit d'un employé que je connais bien et qui est trés compétent. C'est le matériel de la SNCF qui n'est vraiment pas adapté.
6 h. 50 Je suis ressorti de la gare et je profite des 10 minutes qui restent pour observer le remplissage du parking. C'est hallucinant car en 5 minutes, les voitures se suivant à la queue leu leu, le parking se rempli et il ne reste plus une seule place de libre. Les quelques trainards se garent tant bien que mal sur les talus et on ne peut que déplorer le manque de place.
7 h.00 Le train arrive pile à l'heure. Il est constitué de deux locomotives diesels électriques BB 67 000 dont une superbe arborant la livrée "en voyage" et de quatres wagons dont 3 antédiluviens. OUAAOUUU!!! Deux locos pour 4 wagons, on ne risque rien, pas de problèmes de panne en vue puisqu'il y en a une de secours, c'est cela la solution, toujours deux locomotives... Trève de plaisanteries, je monte dans le train avec tous les passagers (une bonne trentaine...) et là surprise, le seul vagon correct est un wagon de première classe. Sur les trois autres wagons, un est quasiment en ruine, sans chauffage et "habité" par quelques jeunes emmitouflés dans des bonnets et des doudounes qui semblent en état avancé d'hypothermie. Les deux autres dâtent surement de la dernière guerre, sont également à compartiments ce qui n'est pas trés pratique mais, oh miracle, sont chauffés. Le voyage se passe sans problème, bercé durement par les amortisseurs inefficaces de ce vieux et respectable matériel.
Le long de la Durance, les paysages majestueux sont baignés par le soleil levant.
7 h. 40 arrét non prévu 800 mètres avant la gare d'Aix. Aucune explication n'est donnée, nous restons là dix bonnes minutes le temps d'élaborer quelques hypothèses avec ma voisine. Finalement au moment où nous commençons à penser que nous allons faire les 800 mètres restant à pied, le train repart et arrive à Aix. Nous comprenons alors qu'il vient de laisser passer le train Marseille-Briançon qui est arrivé par la petite ligne de Rognac - Roquefavour.

Au final durant cette heure de voyage nous n'avons ni vu ni entendu le contrôleur. Il devait être engourdi par le froid ou pire. Mais finalement on s'en passe trés bien du contrôleur et s'il n'y en avait pas, se serait tant d'économisé sur nos billets et du coup on pourrait peut-être acheter des wagons en meilleur état.

Sans rire, je lisais dimanche un article du journal de notre région expliquant que la signature de la nouvelle convention avec la SNCF était trés satisfaisante et que les conditions de transport s'étaient grandement améliorées. J'ai bien envie d'inviter M. Vauzelle un petit matin froid à la gare de La Brillanne pour monter dans le train avec nous, cela lui rappellera sa jeunesse, les vieux wagons, le voyage à la dure.

Allez ne baissons pas les bras et continuons à nous exprimer, le progrés avance à pas de géant.

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